The Expanse – Nombreuses différences entre romans et série

Je m’éloigne aujourd’hui des billets techniques dont j’ai davantage l’habitude, pour évoquer la série The Expanse et l’œuvre éponyme dont elle s’inspire.

Après la découverte des saisons 1 et 2 de la série, je me suis tourné vers les ouvrages de James S. A. Corey et j’ai terminé la semaine dernière la lecture du troisième ouvrage La porte d’Abaddon dans sa version française. Après avoir enchaîné les trois ouvrages, et constaté quelques différences notables entre la série et les romans (mais qui m’ont alors semblé minimes ou en tout cas réduites), j’ai démarré le visionnage de la saison 3, en cours de diffusion sur la chaîne Syfy.

Et je dois dire que j’ai pris une claque dès le premier épisode de cette troisième série. Après la lecture des romans, les dissymétries sautent aux yeux et leur nombre explose dans cette dernière saison, après trois épisodes visionnés. L’explication la plus plausible est certainement à chercher du côté de l’annonce de l’annulation de la série sur Syfy, une autre saison restant envisageable chez une autre chaîne. Comme pour toute adaptation, il arrive que la production modifie certains événements, personnages, lieux, etc, mais après plusieurs heures de lecture aux côtés de l’équipage du Rossinante des romans, ce début de saison me laisse un coup amer…

Le Razorback – Vaisseau de course de Julie Mao – Image d’artiste – Source

En vrac, j’ai noté les points suivants (Pour ne pas divulguer des éléments d’histoire aux personnes souhaitant lire les romans ou regarder la série, texte noir sur fond noir à surligner pour lire.) :

  • En empruntant le Razorback, Avasarala et le sergent Draper ne sont pas sauvées par le Rossi suite à l’envoi d’un message de détresse. Avasarala contacte directement Holden.
  • Pas de combat entre le Rossi et un vaisseau UNN pour secourir le Razorback. Le Razorback, poursuivi par des navires des nations-unies rattrape le Rossinante.
  • Avasarala n’est évanouie à son arrivée sur le Rossi.
  • Naomi ne donne pas la proto-molécule à Fred Johnson, c’est l’équipage qui lui confie un échantillon stocké dans un coffre-fort qu’ils n’ont pu forcer.
  • Il n’y a pas de guerre ouverte entre la Terre et Mars. Le conflit a lieu plus tard autour de Io entre « partisans de la proto-molécule » dans le camp de la Terre et les autres (le Rossi, Mars et le reste de la flotte terrienne qui se range derrière Avasarala).
  • Jules-Pierre Mao ne se rends pas sur Io. Il quitte son navire juste après le départ de la Terre.
  • Le personnage d’Anna n’apparaît pas sur Terre, et pas aux côtés du secrétaire général. Elle apparaît beaucoup plus tardivement dans la chronologie. Religieuse, terrienne, elle quitte sa colonie Jupitérienne pour embarquer sur un vaisseau dans le cadre d’une mission de reconnaissance de l’Anneau.
  • La Terre ne détruit pas les bases martiennes de lancement de missiles. La Terre n’est pas touchée par l’un des missiles traversant les défenses planétaires.
  • Avasarala ne dispose pas d’un maître espion à son service. Bobbie remplace l’assistant d’Avasarala à la découverte de la trahison de ce dernier.

Ces quelques points constituent pratiquement l’intégralité des événements des trois premiers épisodes de la saison 3, et pour moi, à ce stade, la série se détache totalement des romans. Tout ceci n’est bien évidemment pas gravissime, mais les lecteurs seront assurément déçus par les choix scénaristiques de cette troisième saison; choix qui les entraîneront bien loin de l’œuvre originale.

Dommage.

Anonyme

Auteur/autrice : Victor

Ingénieur en informatique de formation et de métier, j’administre ce serveur et son domaine et privilégie l'utilisation de logiciels libres au quotidien. Je construis progressivement mon "cloud" personnel service après service pour conserver un certain contrôle sur mes données numériques.

Une réflexion sur « The Expanse – Nombreuses différences entre romans et série »

  1. Victor, il ne faut pas être si émotif !
    Il n’y a rien de grave. Les différence que vous mentionnez sont insignifiantes.
    Autant d’amertume pour quelques broutilles qui n’en lèvent rien aux immenses qualités de cette série (curieusement, vous n’en mentionnez aucune), c’est triste.

    Dites-vous qu’être critique d’œuvres audio-visuelles, c’est un vrai métier.

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