SFR et l’emailing sauvage

Avant de rentrer dans le vif du sujet, laissez-moi introduire le contexte. Il y déjà plusieurs années de cela, j’ai configuré ma première adresse mail FAI en tant qu’adresse bis de contact administratif pour la gestion de la connexion internet de mes parents. Cela n’a pas été plus utile que ça, à part pour suivre l’évolution du montant de la facture de l’abonnement et vérifier l’absence de problème. Je n’avais en revanche jamais pris la peine de remarquer que cette opération avait eu pour effet d’inscrire mon adresse sur la liste publicité pour les nouvelles offres de SFR en matière d’abonnement, etc. Jusqu’à présent, les mails que je recevais finissaient à la corbeille et leur fréquence n’était pas suffisamment haute pour être réellement dérangeante. Jusqu’au mardi 17 mai 2016…

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Un captcha, ça ne s’improvise pas !

Ou une raison supplémentaire de questionner la légitimité de la consultation pour le nom de la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine.

J’ai pris la décision de ne publier cette analyse qu’une fois la consultation terminée, afin que celle-ci ne puisse être utilisée pour en fausser les résultats (qui ont déjà suffisamment de raisons de ne pas être représentatifs de grand chose).

Commençant par aborder les premières incohérences de cette consultation. Pas de restriction géographique, pas de limitation IP. Comme l’ont relevé bien des internautes, une même IP peut donc voter plusieurs fois, tant que celle-ci est capable de fournir plusieurs adresses mails différentes (il semble tout de même y avoir une limitation sur les adresses mails. Ouf !). Le manque de limitation sur l’IP peut se comprendre, il faut que tous les personnes d’un foyer soit en mesure de participer. Pas de limitation géographique ou de « coupon » de vote pour les citoyens concernés, les internautes du monde entier pouvaient donc venir donner leur avis. Intrigué par ces manquements, j’ai donc décidé d’aller jeter un œil au site (Outre le fait d’être un peu concerné puisque résidant à Strasbourg).

Consultation Nom Région ACAL

Voici donc à quoi ressemblait le site. La présentation est aérée, ça semble plutôt fonctionnel. Pourtant, mon regard est attiré par le bas de page, son message « (afin de lutter contre les robots et de prouver que vous êtes une personne) » et son captcha. A première vue, le captcha semble relativement simple, pas de texte compliqué et quasi illisible, juste un calcul à effectuer. Par ailleurs, cette petite phrase invite au défi. J’aime m’interroger sur la possibilité technique d’écrire des programmes idiots arrivant à résoudre ces types de captcha. Captchas sensés démontrer l’humanité de la personne derrière son écran. Je me plonge donc dans le code HTML de la page.

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Libération du téléphone

Depuis quelques mois maintenant, j’ai quitté l’OS Android du constructeur de mon téléphone portable pour migrer vers Cyanogen. J’appréhendais un peu l’opération bien que celle-ci soit bien documentée et que ce ne soit pas la première fois que j’effectuais une migration. Lorsqu’on touche au système du téléphone, le risque zéro n’existe pas… Après relecture de la procédure, je me suis donc lancé.

En premier lieu, il convient de débloquer le bootloader. Cette étape est transparente pour peu que le téléphone ne soit pas un téléphone opérateur; ce qui est mon cas. On demande un code au constructeur et on l’utilise pour débloquer le bootloader. C’est aussi simple que cela. Pour leur part, les téléphones opérateurs sont généralement munis d’une surcouche avec des applications inutiles et impossibles à désinstaller, auquel s’ajoute un blocage fort du bootloader et des droits root. « Malheureux, ce téléphone ne t’appartient pas, nous seuls savons ce qui est bon pour toi (et ne t’avise surtout pas d’utiliser ce téléphone chez un concurrent) ».

Je commence ensuite l’installation de Cyanogen à proprement parler. Rien de bien compliqué, la documentation est complète et bien faite. Tout se passe bien, jusqu’à ce que je tente la sauvegarde du système existant. Zut, la partition est chiffrée ! J’avais oublié ce point. Je continue donc la procédure d’installation sans faire de copie de l’existant. Au passage, j’en profite pour installer immédiatement freecygn et me débarrasser le plus possible de Google. L’installation se termine. Je croise les doigts et redémarre. L’écran s’allume, le logo Cyanogen apparaît. C’est bon ça fonctionne, je peux passer à la personnalisation du système.

Avec cette nouvelle installation, je suis donc privé de PlayStore. Cela ne me pose pas de problème, puisque j’utilise F-Droid comme alternative et que 90% des applications que j’utilise en proviennent. Pour éventuellement installer une application disponible uniquement sur le PlayStore de Google, j’ai découvert le très utile GooglePlayDownloader de Tuxicoman et plus récemment, son adaptation disponible via http. Très pratique pour récupérer une application sans avoir à installer le logiciel ou lorsqu’on ne dispose pas d’un ordinateur à proximité.

Mon téléphone est désormais un peu plus libre qu’avant, avec moins de contact avec Google. Une autre possibilité serait de construire soi-même son système Android en partant des sources de l’AOSP. Cette perspective ne me semble pas insurmontable, néanmoins, je n’ai pas spécialement l’intention de réaliser les tests de fonctionnement sur le téléphone que j’utilise quotidiennement au risque de devoir tout réinstaller ou de le rendre inutilisable. Je n’envisage pas non plus de faire l’acquisition d’un deuxième téléphone juste pour les tests (du moins pour le moment). Du reste, j’ai découvert le Jolla phone de l’entreprise finlandaise Jolla (à l’avenir incertain puisque actuellement en difficulté financière) qui m’a l’air d’être une alternative intéressante aux Android de Google, notamment avec son SailfishOS basé sur un cœur Linux et du Qt. Je n’envisage néanmoins pas de changer de téléphone à moyen terme quand mon téléphone actuel fonctionne très bien.

Modifications de l’infrastructure de services

Qu’est-ce qui se cache derrière ce titre pas forcément pertinent ? Un point sur l’évolution des composants logiciels que j’utilise pour me passer des GAFAM (Google Apple FaceBook Amazon Microsoft). Quelques changements ont en effet eu lieu depuis mon précédent article.

Au revoir Owncloud… J’ai pris la décision d’abandonner Owncloud lors de la mise à jour vers la version 8.1.0. En quelques mots, à chaque mise à jour du logiciel, je me retrouvais à devoir réactiver plusieurs modules, supprimer des fichiers sur le disque ou finir une mise à jour via la ligne de commande. La dernière maj a mis en lumière des problèmes dans la gestion des clefs de chiffrements des fichiers, résultats: une majorité des fichiers est illisible. N’ayant pas de document à récupérer absolument, je ne me suis pas attardé sur les éventuelles procédures de récupération après un premier essai infructueux. Ce dernier problème achève donc de me convaincre d’aller regarder les autres solutions disponibles en matière de gestion de fichiers en ligne.

Je me tourne finalement vers Seafile. L’installation est bien documentée et ne pose pas de problème particulier. Dans les points positifs, je note la présence d’un client Android et d’une version serveur pour Raspberry Pi. Les fonctionnalités et l’interface de la version « Community » peuvent sembler austère, mais les éléments principals d’une telle solution sont présents et fonctionnent bien. A noter qu’il est possible de demander un passage en version pro gratuit si on se limite à 3 utilisateurs; à réfléchir. Seafile supporte également le chiffrement des fichiers, mais celui-ci s’effectue via le client; c’est un point que je dois encore tester.

Le passage de Owncloud à Seafile pour la gestion des fichiers a également posé la question du remplacement des autres modules Owncloud liés à la gestion des contacts, calendriers, flux rss et favoris. Pour moi, le rôle principal d’Owncloud réside dans la gestion de fichiers en ligne, les autres modules permettant d’enrichir la plateforme et de lui ajouter des fonctionnalités annexes. Je suis donc parti à la recherche de logiciels spécifiques permettant chacun de répondre aux besoins identifiés. Finalement, j’obtiens le découpage suivant:

  • Seafile: Pour la gestion et le partage de fichiers.
  • Selfoss: Pour la gestion des flux rss. Dispose d’une application Android dédiée.
  • Baïkal: Pour la gestion des contacts et du calendrier. (Interface web en construction dans la v2)
  • Shaarli: Pour sauvegarder simplement des urls depuis n’importe quel support.

Voilà pour la nouvelle forme de mon nuage de service. L’étape suivante concerne l’auto-hébergement progressif d’une partie des services, amenant avec elle son lot de défis.