Si c’est gratuit…

Comme beaucoup d’entre nous, j’ai vu un jour débarquer cette petite phrase. Petite phrase qui se répète maintenant à tort et à travers dans tout média. « Si c’est gratuit… ». La phrase est accrocheuse, la rime est là, suffisante ce me semble. Et pourtant.

Je crois que ce slogan est sorti de ce que je désignerai par le terme de « milieu libriste », c’est-à-dire des gens soucieux des droits associés à l’utilisation d’un logiciel, qui se préoccupent des conditions d’utilisation d’un service, de ce que l’on fait avec leurs données et par extension, leur vie privée. Je crois que ce slogan était destiné à lutter contre les plateformes, Facebook, Google, Microsoft et autres, pour forcer les gens à réfléchir à ce qu’ils échangent en acceptant d’utiliser un service gratuit, proposé par une multi-nationale côté en bourse et faisant des millions (des milliards) en chiffres d’affaires. Et pourtant.

Et pourtant, je me suis toujours demandé si ce slogan n’est pas contre-productif. « Si c’est gratuit… ». C’est le problème du slogan simple, de la construction logique « si…, alors… ». Car si nous suivons ce que nous propose cette phrase, qu’en est-il alors du logiciel libre, des créations publiées en Creative Commons (pour ne citer qu’elles) ? Mon système d’exploitation est libre… et gratuit, que devrais-je donc en déduire ?

Bref, j’ai toujours trouvé ce slogan bancal et réducteur. Bien sûr, le public averti connaît les problématiques, a écouté au moins une fois la conférence de Stallman et sait bien qu’un logiciel peut être libre et ne pas être gratuit. « Free as in freedom, not as in free beer ». Libre comme dans liberté, pas comme dans bière gratuite.

Que pensera donc une personne à qui on aura rabâché « si c’est gratuit… », et qui, se renseignant sur les alternatives, apprendrait qu’une grande partie sont gratuites (car tenues à bout de bras, au quotidien, par des passionnés) ? Le comble.

« …, c’est toi le produit ! »

Finalement, l’essentiel réside, peut-être, simplement dans la prise de conscience…

Ghost: Un « nouvel » outil de publication

Je suis tombé par hasard il y a plusieurs semaines sur une campagne Kickstarter visant à financer le développement d’une nouvelle plateforme de blog nommée Ghost. Le design mit en avant est alléchant. Ghost prévoit en effet de présenter le contenu de manière simple et claire.

Côté fonctionnalités, la possibilité d’écrire ses articles en utilisant le langage de mise en forme Markdown a retenu mon attention. Langage déjà présent par exemple sur Github, pour la mise en forme des Pull Request notamment. Le dashboard semble également prometteur car il devrait permettre de visualiser, entre autre, des informations concernant le trafic du site. En effet, cette fonction de statistique me manque un peu sur WordPress (bien qu’il soit possible de l’ajouter par ailleurs, aucune des solutions que j’ai pu envisager ne m’a pour l’instant convaincu) et je me contente pour le moment des logs apache si besoin. Autre point intéressant, la compatibilité annoncée avec tous les types de supports: ordinateurs, smartphones et tablettes.

Côté techno, le tout repose sur NodeJs et Express, que j’affectionne tout particulièrement. Un package NPM est également prévu, annonçant un déploiement aisé. Enfin, Ghost sera publié sous licence MIT.

Ce projet a été financé à 785% au terme d’une campagne Kickstarter fin mai 2013. Le développement est maintenant en cours, avec une première publication des sources sur Github prévue pour la rentrée (Septembre 2013). Peu d’informations sur l’avancement des choses pour l’instant, mais gageons que nous aurons plus d’informations d’ici la fin du mois.

J’attends donc avec impatience de pouvoir tester la bête et pourquoi pas, contribuer lorsque le code sera rendu public. Les grandes inconnues restent pour moi la gestion des images et des galeries, ainsi que la possibilité d’avoir des pages statiques. Fonctionnalités que j’apprécie sur WordPress. Alors Ghost: évolution, révolution ou simple outil parmi d’autre? A suivre donc…